Des jardins de la nuit senvolent les étoiles,
Abeilles dor quattire un invisible miel,
Et laube, au loin tendant la candeur de ses toiles,
Trame de fils dargent le manteau bleu du ciel.
Du jardin de mon coeur quun rêve lent enivre
Senvolent mes désirs sur les pas du matin,
Comme un essaim léger quà lhorizon de cuivre,
Appelle un chant plaintif, éternel et lointain.
Ils volent à tes pieds, astres chassés des nues,
Exilés du ciel dor où fleurit ta beauté
Et, cherchant jusquà toi des routes inconnues,
Mêlent au jour naissant leur mourante clarté.
Poème : Armand Sylvestre. Musique : Gabriel Fauré